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Grand Prix de Monaco : un échec de la règle des deux arrêts

Arthur Berlemont

Le Grand Prix de Monaco 2025 a été une vraie déception quant à l'introduction d'une toute nouvelle règle imposant deux changements de pneus.

Le Grand Prix de Monaco a eu lieu le week-end dernier avec l’introduction d’une toute nouvelle règle exclusive à cette course : la règle des deux arrêts obligatoires. Cette règle intervient après plusieurs inquiétudes concernant cette course mythique. Lors des dernières éditions, très peu de dépassements ont eu lieu, remettant en question la légitimité de Monaco dans la Formule 1 du XXIe siècle.

Avec à peine une dizaine de dépassements en 2024, et une stratégie pliée dès le premier tour à cause d’un drapeau rouge, la FIA a décidé de changer son approche pour 2025. Au début de la saison de Formule 1, la FIA a annoncé l’introduction d’un deuxième changement de pneus obligatoire. Le but était de diversifiée les stratégies et permettre aux pilotes de pouvoir exploiter un petit peu plus leurs pneumatiques afin d’attaquer davantage.

Un échec total ?

Avec une séance de qualifications plutôt intéressante, avec notamment une immense déception des Mercedes, le Grand Prix de Monaco devait être intéressant quant à la remontée de l’écurie allemande.

Le début de course est assez calme, malgré un léger accident de Gabriel Bortoleto qui est venu trouver le mur au virage 8 après une tentative de dépassement de Kimi Antonelli. Cela a provoqué une première voiture de sécurité virtuelle, et a permis à plusieurs pilotes du fond de grille de s’arrêter effectuer leur premier arrêt obligatoire.

Cependant, plus tard dans la course, la Racing Bulls de Liam Lawson fait très vite bouchon sur les monoplaces classées derrière lui, permettant ainsi à Isack Hadjar, son coéquipier, de se créer un coussin confortable afin d’effectuer non pas un mais deux arrêts obligatoires. Cette manœuvre a également profité à Esteban Ocon, situé non loin derrière son compatriote. Fernando Alonso en a également profité avant de devoir abandonner la course sur problème mécanique.

Malgré avoir roulé très lentement, à cinq secondes des chronos habituels, Liam Lawson n’a jamais vraiment été menacé par la Williams d’Alex Albon. C’est déjà l’un des gros points négatifs de cette règle. Forcément, après ce coup stratégique important de Racing Bulls, d’autres équipes allaient tenter le coup. C’est le cas de Williams, qui a effectué cette même stratégie avec ses deux pilotes, retardant les Mercedes derrière.

Même si cette règle n’a pas vraiment été un problème à l’avant de la course, elle a tout de même fortement perturbé le midfield qui a crée un peloton dans les rues étroites de Monaco. Enfin, ces deux arrêts obligatoires n’ont pas montré beaucoup d’utilité, juste qu’il fallait ralentir ses adversaires pour pouvoir réussir à garder sa position sans trop de problème.

Le Grand Prix de Monaco n’est plus adapté à la Formule 1 ?

Malgré plusieurs trains de pneus chaussés sur les différentes voitures, il n’y a presque pas eu de dépassement dans ce Grand Prix de Monaco. Hormis la petite passe d’arme entre Bortoleto et Antonelli au premier tour, et l’extérieur de Lance Stroll à la sortie du tunnel, cette course était vide en dépassements. Et non, le dépassement de George Russell sur Alex Albon à la Nouvelle Chicane ne comptera pas comme un dépassement.

Cette course, comme les précédentes, a démontré une chose : Monaco n’est plus adapté pour la Formule 1. Malgré des voitures roulant à plus de cinq secondes des chronos, elles restent hors de danger. C’est aussi le cas de Max Verstappen, qui était en perdition à la fin de la course mais qui ne voyait pas Lando Norris revenir sur lui. Une fois que celui-ci est rentré dans le dernier tour, Norris a gagné plusieurs secondes sur son tour.

Ces deux exemples montrent à quel point la F1 a besoin de renouveau à Monaco. Le circuit serait-il trop « old school », ou les monoplaces seraient-elles trop grandes pour courir dans ces rues ? La réponse est les deux. D’une part, Monaco n’offre même plus de spectacle dans les catégories inférieures, à savoir surtout la Formule 2. Mis à part des accidents, les dépassements se font presque aussi rares que dans la catégorie reine.

La physionomie du circuit fait que ces monoplaces larges de deux mètres ne peuvent en aucun cas se dépasser. D’autres circuits urbains, tels que Bakou ou Las Vegas prouvent que le problème n’est pas le tracé urbain en soit, mais le fait qu’il soit étroit et trop petit.

Cependant, le circuit de Monaco a très souvent été dans cette situation. A moins de conditions météorologiques variables, les 20 dernières éditions de cette course n’ont pas vu beaucoup de dépassements en piste, à quelques exceptions près. Il en était de même avant. Bien que la course reste tout de même mythique, et faisant partie de la triple couronne, le tracé reste à revoir.

Une solution envisageable pour le Grand Prix de Monaco ?

Maintenant, est-ce que le tracé de Monaco peux évoluer afin de rendre les courses plus palpitantes ? Plusieurs théories émergent de partout, avec un tracé modifié, notamment au niveau de la sortie du tunnel, seul réel endroit de dépassement. Evidemment, ce ne sont que des théories et idées venant de la communauté F1, mais cela reste la chose la plus plausible à faire pour faire regagner à Monaco sa magie.

Disposant d’un contrat allant jusqu’en 2031, Monaco n’est pas prêt de disparaître du calendrier. Cependant, la règle des deux arrêts nous a confirmé une chose : le tracé a besoin de changements, et vite.

Le Grand Prix de Monaco est devenu ces dernières années une course presque gagnée dès le samedi, au moment des qualifications. Avec un tracé où dépasser est presque une mission pour Tom Cruise, ne pas mettre la voiture dans le rail est la « seule chose à faire » en principauté.

Credit: Stephanie Lecocq/Reuters via Imagn Images

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Etudiant passionné de sport, avant tout mécaniques, j'ai découvert les sports US il y a quelques années. J'ai tout de suite accroché pour la ville de Cincinnati et ses franchises de NFL et MLB. Aujourd'hui, je suis là par passion dans la rédaction d'articles sur divers sports que j'affectionne.

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