Après des années d’attentes, de galère et de doute, les Edmonton Oilers retrouvent enfin une finale de Coupe Stanley 18 ans après. Le chemin ne fut pas de tout repos : opposés à des Stars conquérantes et physiques, les Oilers ont su trouver les faiblesses d’un collectif pourtant bien huilé.
Grâce à tout le travail réalisé par l’équipe de Chris Knoblauch lors de cette confrontation face aux Dallas Stars, nous allons pouvoir identifier quels sont les points forts des Oilers qui pourraient leur permettre de remporter la Coupe Stanley, une première depuis la saison 1989-1990.
Commençons par observer l’aspect collectif de cette réussite, une partie non négligeable pour espérer être prétendant au titre suprême.
En affrontant les Stars, les Oilers savaient qu’il fallait se mettre à la page en terme d’abattage physique, et bien on peut dire que la réaction fut à la hauteur des attentes. Le collectif des Oilers est devenu le plus rapide de la ligue avec une moyenne de 38,38 km/h. Mais aussi le deuxième qui parcours le plus de terrain avec un total de 1347 kilomètres parcourus depuis le début de ses playoffs.
Il était quasiment impossible de dépasser les premiers qui en étaient à un total de 1540,1 kilomètres parcourus, qui se trouvaient être, comme par hasard, les Dallas Stars.
Mais le vrai point fort des Oilers, c’est le secteur offensif. Dans toute cette campagne de playoffs, les Oilers ont inscrit un total de 63 buts, dont 49 buts de la part des attaquants et 14 venant des défenseurs. Aucune équipe n’a fait mieux.
Si j’avais un conseil à donner aux Panthers, ce serait d’éviter au maximum de prendre des pénalités. Donnez une occasion aux Oilers de se retrouver en supériorité numérique, et l’expression « donner le bâton pour se faire battre » ne paraîtra jamais aussi réelle.
Déjà parce qu’en Power Play, les unités spéciales des Oilers sont celles qui conservent le plus le palet en zone offensive. Si les Panthers s’infligent une pénalité de 2 minutes, 67,9 % du temps de celle-ci se déroulera dans leur zone défensive, soit 1 minute et 35 secondes, ça peut devenir très long.
Mais c’est bien beau d’être présent longtemps dans la bonne zone, l’important, c’est de marquer si les Oilers veulent valider leur supériorité. Mais encore une fois, pas de problème ! Les Oilers ont un taux d’efficacité en supériorité numérique de 34,7 %, inscrivant 17 buts en 17 matchs de Playoffs, un chiffre qui démontre à quel point subir des infériorités numériques face aux Oilers est la pire des idées possibles.
Et le match de cette nuit ne peut que nous le confirmer : tous les buts des Oilers (avec seulement 10 tirs dans le match !) inscrits par Connor McDavid et Zach Hyman ont tous les deux été inscrits lors de supériorité numérique.
Et la petite statistique qui pourrait faire des Oilers les favoris pour cette finale, c’est la forme olympique de beaucoup de leurs joueurs. Sur les 5 meilleurs pointeurs de ses playoffs, 4 sont au sein de la franchise canadienne avec Connor McDavid (31 points dont 5 buts et 26 assistances), Leon Draisaitl (28 points dont 10 buts et 18 assistances), Evan Bouchard (27 points dont 6 buts et 21 assistances) et Ryan Nugent-Hopkins (20 points dont 6 buts et 14 assistances).
C’est donc une force de frappe démentielle qui attend les Panthers qui devront absolument contenir leurs grosses individualités s’ils veulent se donner une chance dans cette finale.
Mais maintenant, attaquons-nous au sujet qui a fait couler beaucoup d’encre depuis le début de ses séries, la question des performances de Stuart Skinner. Le gardien des Oilers a réalisé un match exceptionnel hier soir face aux Stars, stoppant 34 des 35 tirs de Dallas.
Une performance XXL qui devrait tout de même lui éviter les foudres des médias qui s’acharnent sur lui depuis le début de la saison. Mais sera-t-il capable de se montrer aussi solide face aux Panthers dans cette finale ? Pas de doute pour notre Connor McDavid National.
« Nous avons conclu des matchs importants. Ce n’est pas toujours le plus beau, mais nous l’avons fait et c’est tout ce qui compte », a déclaré McDavid. « Je pense que nous avons laissé passer quelques occasions en fin de match que nous aurions aimé ne pas laisser passer, et les gars ont sacrifié leur corps avec des blocs importants ou Stu [Skinner] a fait des arrêts opportuns, peu importe ce que c’était. Nous avons réussi et c’est tout ce qui compte. Nous allons passer à autre chose ce soir ».
Ce qui a certainement fait la différence hier soir face aux Stars, c’est la fraîcheur physique de Stuart Skinner, qui, sur ses playoffs, n’a eu qu’à réaliser 350 arrêts en 17 matchs, soit une moyenne de 20,5 arrêts par match.
Contrairement à Jake Oettinger qui, lui, a été bien plus sollicité avec un total de 472 arrêts sur cette campagne de playoffs, une statistique qui en dit long sur l’état physique des deux gardiens au moment de partir pour ce Game 6.
En clair, si les Oilers mettent tout leur ingrédient, à savoir un Stuart Skinner avec la forme d’hier soir, des stars en formes et des unités spéciales sans pitié, les Oilers peuvent aller au bout.
One more hunt. pic.twitter.com/t2iycpQpy3
— Florida Panthers (@FlaPanthers) June 3, 2024
Credit Photo : Walter Tychnowicz-USA TODAY Sports