



Caitlin Clark a-t-elle été perturbée par sa non-sélection aux Jeux Olympiques 2024 ? Il faudra attendre sans doute quelques semaines de plus pour répondre clairement à cette question, mais pour son premier match depuis cette mauvaise nouvelle pour elle, l’ancienne d’Iowa s’est complètement noyé.
Alors que le Fever recevait hier une abordable équipe d’Atlanta avec un bilan alors parfaitement équilibré (5 victoires, 5 défaites), ce match représentait l’occasion parfaite pour Clark de montrer à Cheryl Reeve et à son staff que ne pas l’avoir sélectionnée pour les J.O est une erreur. Clark, qui alterne le bon (30 points contre Washington) et le moins bon (3 points contre le Liberty) ces derniers jours pouvait donc devant son public remettre les pendules à l’heure.
Mais il n’y a rien eu de tout ça, absolument rien de tout ça. L’arrière n’a jamais semblé à l’aise hier, hormis peut-être en défense, ce qui n’est pas ce qu’attend d’abord d’elle son équipe.
Un malaise qui se traduit, au-delà de son très mauvais pourcentage, par la faible quantité de tirs pris hier (11 au total, 6 à trois points), par l’absence totale de lancers-francs obtenus et par un total de 7 ballons perdus, sa catégorie statistique la plus haute de la soirée.
En effet, Clark n’a scoré que 7 points hier, son deuxième pire total depuis le début de sa courte carrière WNBA, 10 jours seulement après n’avoir marqué que 3 points à New York.
Le tout avec un 3/11 au tir et un 1/6 à longue distance. L’arrière star du Fever ne shoote qu’à 34% de réussite sur ses quatre derniers matchs, difficile période.


Mandatory Credit : © Grace Hollars/IndyStar / USA TODAY NETWORK
Pour finir sur son match d’hier, Clark a tout de même jouée 35 minutes, le plus haut total de son équipe, prouvant que Christie Sides, son entraîneuse, lui maintient sa pleine confiance. L’américaine de 22 ans a enfin distillée 6 passes décisives et capté 4 rebonds pour embellir un peu sa nuit plus que compliquée.
Il faut dire que Caitlin Clark n’est pas épargnée par le contexte extra-parquet assez lourd qu’elle subit ces dernières semaines.
D’abord avec sa non-sélection pour les J.O qui a alimenté certaines critiques contre elle. Mais aussi la pointe de jalousie qui touche certaines joueuses de la ligue face à l’exposition de Clark et qui lui rendent durement sur le terrain et en dehors à l’image de Angel Reese et Chennedy Carter pour ne citer qu’elles.
Enfin, la plus difficile des polémiques pour Clark, liée à tout ce que nous venons d’évoquer, est la dernière en date. Son cas a été utilisé pour parler de racisme anti-blanc dans la ligue et plus globalement dans le basket américain.
Hier, Clark n’a pas hésité à clarifier les choses devant la presse, invoquant que tous ces commentaires sont « inacceptables » et que « Les gens ne doivent pas utiliser mon [son] nom pour promouvoir ces idées. […] Traiter chaque femme de cette ligue avec autant de respect les unes pour les autres est […] juste une chose humaine basique que tout le monde devrait faire. ».
Dans un contexte médiatique très tendu pour elle, Caitlin Clark refuse tout de même de jeter l’éponge, comme en témoigne sa décision hier soir, après le match, de retourner travailler sur le parquet du Gainbridge Fieldhouse alors que tous les supporters étaient partis. Sa performance défensive hier, ponctuée par 2 contres, montre aussi le courage d’une joueuse qui ne lâchera rien.
La violence populaire à son encontre montre tout de même le chemin qu’il reste encore à parcourir dans le développement du basket féminin. Nul doute que Clark saura y faire face.
Le dossier Caitlin Clark abordé, il y avait tout de même deux équipes qui s’affrontaient hier. Et le contexte collectif vaut le détour pour la rencontre d’hier.
Alors que le Fever a effectué une première mi-temps de haute volée (+15 à la mi-temps, 59 points marqués), les joueuses de l’Indiana ont joué à se faire peur en deuxième moitié de rencontre.
Plus que ça, elles sont même passées à côté de leur mi-temps puisqu’Atlanta menait encore à 3 minutes et 11 secondes de la fin du match, après notamment un troisième quart-temps catastrophique du Fever (14 points marqués à 3/12 au tir et 6 balles perdues) et une entame de dernier quart désastreuse (pas de point marqué dans la première moitié de la période).
Finalement, les deux héroïnes du soir côté Indiana, Aliyah Boston (27 points, 13 rebonds) et Kelsey Mitchell (24 points à 50% au tir) sont venues à la rescousse de leurs coéquipières dans le money-time en étant les seules à inscrire les 18 points totaux du Fever dans le quatrième quart-temps.
Dynamic Duo 👯♀️
Aliyah Boston and Kelsey Mitchell went off in their 91-84 win vs. the Atlanta Dream
Boston tied her career-high with 27 PTS and pulled down 13 boards, while Mitchell had 24 PTS on 50% shooting
WNBA Commissioner's Cup presented by @coinbase | #WelcometotheW pic.twitter.com/FtO9tiRsk6
— WNBA (@WNBA) June 14, 2024
Une réaction qui a apporté de la satisfaction à la coach Christie Sides, « Nous avons établi des standards. Je crois que ce n’était pas le cas la dernière fois contre Connecticut et [les joueuses] pensent la même chose. Je crois qu’elles l’ont fait ce soir. » ponctuait-elle.
Autant étonnant que cela puisse paraître, les choses vont beaucoup mieux pour le Fever dans la rude période que traverse Clark puisqu’Indiana a gagné 3 de ses 5 derniers matchs et se repositionne tranquillement à l’Est (2.5 matchs d’écart avec Atlanta, troisième). Il faut tout de même dire que ce sursaut est permis par la bonne forme d’Aliyah Boston, meilleure rookie de l’année dernière, qui s’approche régulièrement des 10 rebonds par matchs.
Malgré les temps durs pour Caitlin Clark, le Fever propose un spectacle offensif de plus en plus alléchant à ses spectateurs parmi lesquels hier soir, Tyrese Haliburton (désormais grand habitué des matchs du Fever) et Joey Chestnut, seize fois champion de la compétition nationale de hot-dog mangés dans la tourmente ce week-end après avoir été disqualifié du concours pour avoir choisi des saucisses végétariennes mais véritable star aux États-Unis.
Le tourbillon médiatique autour de Clark et du Fever n’est lui pas près de s’arrêter puisque pour leur prochain match, les pensionnaires de la Gainbridge Fieldhouse recevront le Sky de Chicago.
Un affrontement qui avait fait couler beaucoup d’encre la dernière fois que les deux équipes s’étaient affrontées, notamment à cause des nombreuses piques et fautes violentes du Sky à l’encontre de Caitlin Clark.
Así fue la falta de Carter a Caitlin Clark, luego sancionada como flagrante 1. pic.twitter.com/mvOadbTzEY
— Isolation (@IsolationNBA) June 6, 2024
Rendez-vous samedi à 18h (heure française) pour une affiche bouillante à ne pas manquer.
© Grace Hollars/IndyStar / USA TODAY NETWORK