Avec une température avoisinant les 44 degrés cette semaine à Phoenix, le Mercury devra réussir à garder la tête froide. Chance pour elles, les joueuses de l’Arizona reçoivent la nuit prochaine une autre franchise d’un des coins les plus chaud du pays, le Sparks de Los Angeles, dernier à l’Ouest.
En évoquant ce match, comment ne pas souligner le très mauvais bilan du Sparks cette saison. Avec 13 défaites en 17 matchs, les californiennes ne trouvent pas la bonne recette, faute d’un effectif pas assez talentueux peut-être, et cela ne va certainement pas s’arranger avec le forfait pour la saison de Cameron Brink, quand le sort s’acharne…
Quoi qu’il en soit, le Sparks, dans une saison déjà fortement galère, est englué dans une très mauvaise dynamique. Effectivement, Los Angeles n’a plus gagné de match depuis le 10 Juin, soit une série de 10 défaites consécutives. Pire encore, Los Angeles n’a gagné que deux petits matchs en Juin, rude.
Il est bien difficile de trouver des éléments auxquels s’accrocher côté Sparks, et le fait que cette rencontre se tiendra au Footprint Center de Phoenix n’arrange en rien les choses, pour la franchise triple championne : le Sparks n’a gagné qu’un seul de ses 10 matchs hors de ses bases cette saison et il faudra aussi voir si la forte chaleur de l’Arizona viendra perturber cette jeune équipe, bien que résidant Los Angeles, elle en a l’habitude.
Un élément tout de même semble être capital pour les chances californiennes cette nuit, la défense et le nombre de points encaissés.
La phrase peut paraître assez simpliste et évidente, mais sur les 10 derniers matchs, les joueuses de Los Angeles ont encaissé en moyenne 87 points par matchs selon ESPN, un chiffre beaucoup trop élevé.
En attaque, seule Dearica Hamby dépasse les 10.1 points de moyenne par matchs (17.8) puisque Rickea Jackson tourne à 10 points inscrits pile de moyenne cette saison. Hamby est littéralement la joueuse à tout faire de cette équipe puisqu’elle mène le Sparks en points, passes décisives, rebonds, minutes, interceptions et pourcentage moyen.
Dearica Hamby, le visage de cette équipe des Sparks. Mandatory Credit: Kirby Lee-USA TODAY Sports
Mais elle trop seule dans cet exercice 2024, elle qui va remplacer sa coéquipière Brink aux Jeux Olympiques en 3 contre 3.
Il faudra aussi songer du côté des californiennes à effacer cette fâcheuse habitude prise cette saison à perdre des matchs avec un écart conséquent. 8 de leurs 17 défaites ont été par plus de 10 points d’écart selon ESPN et cela a été le cas sur 3 de leurs 4 derniers revers. Cela avait aussi été le cas lors de la première confrontation entre ces deux équipes au début du mois de Juin où Phoenix avait surclassé Los Angeles de 19 points.
En face, la dynamique est diamétralement opposée. La franchise de l’Arizona a elle aussi connue un très mauvais début de saison avec 6 défaites sur les 10 premiers matchs.
Mais quelque chose s’est passé depuis la deuxième semaine du mois de Juin. Phoenix a ressenti comme un électrochoc (un autre élément concret que nous aborderont plus tard explique surtout cela) et reste désormais sur 4 succès en 6 matchs, ce qui a permis de ramener le bilan a un parfait équilibre (8 victoires pour 8 défaites).
Surtout, les joueuses de l’Arizona ont mis un point d’honneur à défendre leur territoire, au Footprint Center (arène des Suns qu’utilisent de façon permanente le Mercury), où elles n’ont perdu que 2 de leurs 8 rencontres, ce qui ne laisse pas présager de grand suspens pour la rencontre du soir, bien que ces derbys peuvent parfois réserver leur lots de surprises.
La légende du Mercury, Diana Taurasi, lors du match face aux Sparks le 2 Juin dernier. Mandatory Credit : © Michael Chow/The Republic / USA TODAY NETWORK
En revanche, comme pour le Sparks, le Mercury est une équipe assez légère sur l’implication défensive, qui reste probablement le plus gros travail à faire dans l’Arizona pour être très compétitifs puisque depuis le début de la saison, Phoneix encaisse en moyenne 85 points par matchs, le 4ème pire total en WNBA.
De l’autre côté du terrain, le Mercury est en feu, grâce à une attaque complète centrée autour du tir à trois points. Avec en moyenne 28.9 tentatives à longue distance par match, seul le Liberty en prend plus dans toute la ligue.
Phoenix complète cela avec une bonne distribution du ballon comme en atteste les 19.8 passes décisives de moyenne par matchs (5ème plus haut total). Tout cela fait de la franchise de l’Arizona l’une des plus alléchantes à suivre avec des rencontres régulièrement débridées.
Mais, surtout, si tout a changé chez le Mercury depuis trois semaines comme nous l’avons évoqué plus haut, il le doit à un retour. Et pas des moindre. Depuis le 8 Juin exactement et cette série de 4 victoires en 6 matchs, Phoenix a enregistré le retour d’une légende en WNBA, Brittney Griner, joueuse de 2m06 et toujours aussi inarrêtable cette saison malgré les blessures et l’âge (33 ans).
En 5 matchs, l’intérieure tourne déjà à 21.4 points (une pointe à 28 points), 7 rebonds et 1.8 contres par matchs de moyenne à 63% au tir. De quoi considérablement changer le visage d’une équipe qui peut rabattre les cartes et venir se mêler à la lutte finale.
Brittney Griner is back and in full beast mode 💪
During Week 5, BG nearly averged a double-double putting up 26.5 PPG, 9.0 RPG and 2.0 APG which helped her squad finish 1-1 #WelcometotheW pic.twitter.com/YVBtyKghI8
— WNBA (@WNBA) June 18, 2024
En plus de Griner, il faudra aussi surveiller Kahleah Cooper, meilleure marqueuse du Mercury (23.5 points par matchs) et l’éternelle Diana Taurasi (16.9 points par matchs) qui viennent compléter une sorte de mini Big Three.
Avec une victoire, Phoenix basculerait en positif et viendrait la pression sur les Aces, 3ème à l’Ouest avec 1.5 victoires d’avance sur le Mercury.
Tout est donc réuni pour une belle fin de nuit de WNBA, sous le signe donc de la chaleur.
© Jayne Kamin-Oncea-USA TODAY Sports
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