À l’occasion de la conférence de presse de l’Euro Flag, le championnat d’Europe de flag football, qui se déroulera du 24 au 27 septembre 2025 au parc interdépartemental des sports de Choisy Paris Val-de-Marne (Choisy-le-Roi), Pierre Trochet, président de l’IFAF (Fédération internationale de football américain), est revenu sur l’essor de la discipline et sa présence aux prochains Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. La présence des joueurs NFL a aussi été salué.
En vue des prochaines Olympiades, l’IFAF va organiser des étapes continentales afin de permettre aux nations de chaque continent de s’affronter. Ces championnats continentaux seront une première pour certains continents et renforceront ainsi la présence de ce sport à travers le monde.
“La France fera partie d’un tour mondial qui commencera dans quelques semaines en Afrique, au Caire, avec le tout premier championnat d’Afrique IFAF de flag football. Ensuite, nous irons au Panama pour l’étape américaine. On fera un stop ici en France avec l’étape continentale qui aura la plus forte participation (en termes de pays). Puis, nous irons en Chine pour les championnats d’Asie et d’Océanie. Nous qualifierons les 16 meilleures équipes mondiales, hommes et femmes, pour les championnats du monde 2026, qui devraient constituer notre première étape de qualification olympique. Nous sommes encore en discussion avec le CIO à ce sujet”, a dévoilé Trochet.
Le président a également indiqué que le flag connaît une forte progression depuis son inclusion au programme olympique. Aujourd’hui, 20 millions de joueurs pratiqueraient ce sport à travers une centaine de pays.
L’arrivée du flag football aux Jeux olympiques va, à coup sûr, transformer l’avenir du sport. Événement sportif mondial, les JOP sont une vitrine exceptionnelle pour les disciplines qui y figurent. Le flag sera ainsi diffusé sur les écrans de nombreuses personnes qui, pour la plupart, ne le connaissent pas encore. De quoi susciter l’intérêt, renforcer l’engouement autour de la discipline et créer de nouvelles vocations.
Pierre Trochet a révélé que 2028 allait démontrer à quel point ce sport pourrait devenir l’un des plus marquants des Jeux de Los Angeles, dans un pays idéal pour accueillir cette nouvelle épreuve.
“Bien évidemment, 2028 est une première étape. C’était le lieu parfait pour débuter notre aventure olympique. Nous avons déjà les yeux tournés vers l’Australie et 2032, puisque nous souhaitons, comme nous l’avons dit très tôt avec le Commissioner Roger Goodell (patron de la NFL), que le flag football puisse intégrer durablement le programme olympique. Nous continuerons de travailler en ce sens.”
Après L.A., l’objectif est donc de pérenniser la présence du sport lors des prochaines éditions des Jeux, en cohérence avec l’essor et l’amélioration des compétitions déjà organisées par l’IFAF, comme les World Games (championnats du monde) ou l’Euro Flag, que la France accueillera en septembre.
“Si l’on compare nos compétitions, les championnats du monde 2026 n’ont absolument rien à voir, en termes de visibilité, de distribution, de commercialisation, avec ce que nous avons fait l’an dernier en Finlande. Chaque année, l’échelle s’élargit, les championnats prennent de l’ampleur, et cela dure depuis quatre ans ”, confie le président Trochet.
Une progression constante en termes de visibilité, de diffusion, de moyens, mais aussi de niveau de jeu. Une amélioration sur le terrain qui devrait encore s’accélérer avec la participation de joueurs NFL, comme cela a été révélé ce mardi soir.
La NFL a donné le coup de pouce nécessaire à l’IFAF pour passer à la vitesse supérieure. Lors des Jeux olympiques 2028, les joueurs NFL seront autorisés à représenter leur pays lors de la compétition de flag football. Une excellente nouvelle pour le président de l’IFAF :
“Nous étions confiants, nous en avions parlé très tôt. Désormais, nous pouvons nous réjouir d’avoir, en 2028, une communauté de joueurs de flag football déjà extrêmement compétitive, qui sera en plus renforcée par certains des meilleurs joueurs de football américain du monde.”
Receveur star des Vikings, Justin Jefferson a déjà clamé son envie de représenter Team USA. Outre les athlètes américains, Tommy DeVito et Jimmy Garoppolo pourraient représenter l’Italie. Amon-Ra St. Brown et son frère Equanimeous St. Brown pourraient, quant à eux, jouer avec l’Allemagne. Le receveur des Lions a d’ailleurs déjà disputé un championnat du monde U19 de football américain avec la sélection allemande.
“Il y aura certains des meilleurs joueurs du monde dans l’équipe américaine, mais aussi dans de nombreuses équipes internationales, puisque plus de 200 joueurs actuellement en NFL pourraient être éligibles grâce à un passeport étranger”, rappelle Pierre Trochet.
La participation de ces stars mondiales pourrait encore renforcer la pratique du flag à travers le monde. La fédération internationale entend bien capitaliser sur cet événement planétaire à long terme.
“Nous sommes déjà l’un des sports ayant la plus forte croissance dans le monde en termes de pratiquants. Nous allons dépasser, d’ici l’an prochain, un demi-million de joueurs en Chine ; nous en avons plus de 2 millions au Mexique, et bien entendu, les États-Unis sont sur une trajectoire ascendante impressionnante. Donc, l’objectif de la Fédération internationale, au-delà de l’amélioration du niveau de jeu, c’est d’inscrire durablement le flag au programme olympique. Nous avons passé les quatre dernières années à bâtir un partenariat historique et unique avec la NFL au sein du mouvement olympique. Nous voulons tirer le meilleur de cette opportunité pour construire une fédération internationale de nouvelle génération. Nous avons la chance d’être la plus jeune fédération parmi les sports présents à Los Angeles. ”
Trochet a également souligné l’opportunité exceptionnelle d’une collaboration entre ligues professionnelles, fédération internationale et CIO. Mais attention, les JOP ne seront pas composés uniquement de joueurs NFL.
L’arrivée de ces athlètes représente une plus-value utile pour certaines nations, mais le flag est un sport sans contact, qui exige moins de puissance, mais plus d’agilité et d’explosivité. La taille du terrain et la gestion du temps de jeu sont également différentes, ce qui signifie que les spécialistes du flag devraient rester majoritaires, sauf peut-être pour Team USA.
“La sélection des équipes nationales reste de la seule responsabilité des fédérations membres de l’IFAF. Chaque fédération est en compétition avec ses voisins pour devenir la meilleure équipe du monde”, rappelle Pierre Trochet.
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L’équipe de France, par exemple, devrait être principalement composée de spécialistes, à laquelle pourraient s’ajouter Florian Larose et Wadjihe Said des Paris Musketeers. De son côté, Badis Grami, quarterback des Diables Rouges de Villepinte, défendra les couleurs de la Tunisie lors de l’étape mondiale du Caire, accompagné de plusieurs joueurs de D1.
Lors des JOP, l’équipe des États-Unis pourrait bien ressembler à la “Dream Team” des JO de Barcelone en 1992. Rappelons que les renforts en provenance du football américain à 11 devraient essentiellement concerner des joueurs de « skills positions » : receveurs, defensive backs qui sont rapides, agiles et dotés de bonnes mains.
Crédit photo : Guillaume Didelet – FFFA
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