En NBA, comme dans toutes les ligues américaines et dans le sport plus globalement, les salaires sont de plus en plus conséquents. Les revenus ne cessent d’augmenter année après année et, par conséquent, l’argent entre de plus en plus en compte dans les décisions sportives. Si les plus gros salaires sont souvent évoqués et font l’objet de classements et d’articles, il est en revanche rare de voir les plus petits salaires mis en lumière. Pourtant, le salaire ne fait pas toujours la performance d’un joueur, et n’est pas toujours gage de réussite : 5 des 10 plus gros salaires de la ligue n’ont pas participé aux playoffs cette saison. Bref, petit ou gros salaire, l’important reste avant tout d’en avoir pour son argent dans la grande ligue !
Phoenix et Philadelphie ont déçu cette saison. Malgré des stars dans leur effectif, aucune de ces deux franchises n’a réussi à rallier les playoffs. Elles comptaient pourtant chacune au moins deux joueurs parmi les dix plus gros salaires de la NBA pour cette saison :
À l’inverse, d’autres franchises en finale de conférence comptent sur des joueurs clés, pourtant très modestement rémunérés
Jalen Brunson (New York Knicks) – 64e salaire
Leader des Knicks durant ces playoffs 2025, Jalen Brunson est devenu le baromètre de la franchise new-yorkaise. Pourtant, bien qu’All-Star, il ne gagne « que » 24,96 millions de dollars cette saison, un salaire situé entre ceux de Jonathan Isaac (souvent blessé) et Terry Rozier (décevant).
Un énorme coup pour les Knicks, d’autant qu’il leur a permis d’économiser environ 113 millions via son extension.
Brunson a tourné à 26 points de moyenne (10e NBA), 7,3 passes (11e), avec 48,8 % au tir, 38,3 % à 3 points et 82,1 % aux lancers.
Myles Turner (Indiana Pacers) – 86e salaire
Myles Turner est l’un des meilleurs intérieurs modernes : 2 contres par match, 2 tirs à 3 points avec 39,6 % de réussite. Défensivement, il fait baisser les pourcentages adverses de 8,2 points dans la raquette. Ce dernier gagne 19,9 millions cette saison, mais il est indispensable des deux côtés du terrain et pourrait prétendre à bien plus.
Norman Powell (Los Angeles Clippers) – 88e salaire
Il y a un an, personne n’aurait imaginé Norman Powell dans ce type de liste. Mais à 31 ans, il a transformé sa saison en véritable révélation.
Il a terminé avec 21,8 points de moyenne, 48,4 % au tir, 41,8 % à 3 points, et une différence de +7,4 points par 100 possessions. Pour un joueur payé 19,2 millions, c’est une aubaine.
Derrick White (Boston Celtics) – 90e salaire
Bien plus qu’un simple « glue guy », Derrick White est élite en défense et extrêmement fiable en attaque. Il gagne 18,8 millions, mais produit comme un joueur du top 20 NBA en termes de win shares (16e). Ultra-polyvalent, toujours là où son équipe a besoin de lui, le meneur parait clairement sous-payé.
Naz Reid (Minnesota Timberwolves) – 117e salaire
Naz Reid reste sous-estimé, sans doute à cause de son statut de joueur non-drafté et de son rôle de remplaçant. Pourtant, il est très talentueux, polyvalent entre les postes 4 et 5, et difficile à défendre. Sur 36 minutes : 18,6 points, 7,9 rebonds, 3 passes, 2,9 tirs à 3 pts, 2,1 interceptions + contres.
Pour 14 millions, c’est largement sous-évalué. Il devrait d’ailleurs refuser son option à 15 millions pour signer un meilleur contrat.
Austin Reaves (Los Angeles Lakers) – 121e salaire
Reaves a été l’un des 12 seuls joueurs cette saison à compiler 20 points, 5 passes et 2,5 tirs à 3 points de moyenne. En tant que troisième option derrière LeBron James et Anthony Davis (puis Luka Doncic), il a été indispensable à une équipe classée 3e à l’Ouest. Avec seulement 12,98 millions de dollars, c’est une prouesse.
Ivica Zubac (Los Angeles Clippers) – 140e salaire
Souvent sous-estimé, Ivica Zubac est également très sous-payé. Avec 11,7 millions, il a terminé : 3e en win shares, 11e en impact global, 4e aux rebonds, 2e en double-doubles. Il pourrait même intégrer les équipes All-NBA ou All-Defensive. Difficile d’imaginer tout cela en regardant uniquement son salaire.
Payton Pritchard (Boston Celtics) – 213e salaire
Avec 6,7 millions cette saison, Pritchard a été un investissement ultra-rentable pour Boston. Élu Sixième Homme de l’Année, il a tourné à 14,3 points, 3,5 passes, 1 perte de balle, et est le seul remplaçant fiable des Celtics en playoffs. Un contrat ridicule pour moins de 5 % du salary cap.
Malik Beasley (Detroit Pistons) – 228e salaire
Les Pistons n’ont eu besoin que de 6 millions de dollars pour attirer Malik Beasley l’été dernier, espérant améliorer leur spacing. Résultat : Beasley est devenu le meilleur shooteur à 3 points de l’histoire de la franchise sur une saison, record battu avant même le All-Star Break. Ce dernier a inscrit 319 tirs primés, 8e plus haut total de l’histoire NBA, à 41,6 % de réussite. Il a aussi tourné à 16,3 points par match, son deuxième meilleur total en carrière.
Même s’il reste un joueur unidimensionnel, il excelle dans un domaine très prisé. Il peut raisonnablement espérer doubler son salaire cet été.
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Ty Jerome (Cleveland Cavaliers) – 328e salaire
Les Cavaliers n’attendaient pas grand-chose de Ty Jerome à l’été 2023. Signé pour 2 ans et 5 millions, il a explosé après une première saison gâchée par une blessure. Il a terminé 3e au vote du Sixième Homme de l’Année, avec 12,5 points, 51,6 % au tir, 43,9 % à 3 pts, 87,2 % aux lancers en seulement 19,9 minutes par match. À 27 ans, Jerome risque d’être trop cher pour Cleveland et pourrait multiplier son salaire cet été.
Revenu en NBA l’été dernier après de superbes prestations aux Jeux olympiques de Paris 2024 et de nombreux succès avec le Real Madrid, Guerschon Yabusele avait signé un contrat minimum pour un vétéran avec Philadelphie. Suite aux blessures de Joel Embiid et d’Andre Drummond, le Français a été d’une grande aide. En 27,1 minutes de moyenne, il a cumulé 11 points, 50,1 % au tir, 38 % à 3 points, 5,6 rebonds et 2,1 passes. Désormais libre, les 76ers pourraient lui faire une offre nettement supérieure… à moins qu’une autre franchise ne remporte la mise.
Crédit photo : Brett Davis-Imagn Images