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Last updated: 3 juillet 2024

3 questions avant le premier match de préparation de l’équipe de France ce soir

Équipe de France – L’Équipe de France de basket-ball lance officiellement ce soir sa campagne olympique avec un premier match de préparation face à la Turquie à Rouen (coup d’envoi 21h05). L’occasion de s’interroger sur une équipe qui nourrit de grandes ambitions.

 

Le moment tant attendu est enfin arrivé. Ce soir, l’équipe de France de basket-ball entre dans le grand bain d’un rendez-vous tant attendu depuis plus de 7 ans, censé couronner la fulgurante progression du basket français depuis une quinzaine d’années.

Entre certitudes et zones d’ombre, cette préparation va livrer des enseignements intéressants avant une compétition que cette équipe n’aura pas le droit de rater, vis-à-vis de ses supporters, mais aussi d’elle-même.

 

Quelle place pour Victor Wembanyama dans sa première grande compétition internationale ?

 

C’est le facteur X qui permet à cette équipe de rêver, Victor Wembanyama. Le virtuose français est attendu comme le patron d’une équipe qui ne veut pas se priver de rêver.

Pour autant, Wembanyama est jeune (20 ans) et n’a jamais disputé la moindre compétition majeure avec les Bleus A. Si certaines choses entrevues dans sa première saison NBA à San Antonio (21.4 points, 10.6 rebonds et 3.6 contres de moyenne en 71 matchs et une deuxième place au trophée du meilleur défenseur de l’année) sous très haute pression, tant dans le jeu que mentalement, amènent plutôt à de la sérénité, un rendez-vous tel que des Jeux Olympiques à la maison est encore autre chose et assumer le statut de patron à cet âge-là en est encore une autre.

Il faudra d’abord voir quel rôle lui sera attribué par son coach, Vincent Collet, qui pourrait décider de ne pas faire de Wembanyama le grand patron sportif de son équipe. Cela passerait moins par un temps de jeu limité (au vu notamment des garanties défensives solides proposées par le géant de 2m24) que par des systèmes de jeu qui ne ferait pas de « Wemby » l’option numéro un de cette équipe en attaque. De ce point de vue-là, la rencontre du jour pourrait livrer quelques pistes.

Si en revanche, Wembanyama dispose de toutes les cartes en mains en attaque, il faudra ensuite voir s’il ne s’effondrera pas sous le poids de la pression, face à une adversité immensément relevée qui l’attendra de pied ferme, et enfin sous le poids de la fatigue. Sur ces questions-là, difficile d’obtenir des réponses ce soir, au vu de l’adversité moindre de l’adversaire.

Enfin, ce qui semble sur est que, pour que la France réalise de grands J.O, elle devra compter sur un grand (et pas par la taille) Wembanyama tant offensivement que défensivement (même si nous n’avons peu de doutes sur cette deuxième catégorie, notamment grâce aux règles FIBA).

Nous espérons tout de même que le natif du Chesnay aura les épaules pour emmener cette Équipe de France le plus loin possible à l’instar d’un Luka Dončić en 2017 qui avait amené la Slovénie sur le toit de l’Europe à 18 ans (14.3 points, 8.3 rebonds et 3.6 passes décisives de moyenne sur cet Euro).

 

Quid des « dinosaures » ?

 

Nous l’avons évoqué plus tôt, ces olympiades à la maison sont censées venir couronner le développement massif du basket français depuis une grosse décennie maintenant et avec lui une génération qui l’a permis.

Il s’agit ici des « historiques » de cette sélection 2024 tels que Nando de Colo (197 sélections), Nicolas Batum (166 sélections), Evan Fournier (106 sélections) ou encore Andrew Albicy (92 sélections) et dans une moindre mesure Rudy Gobert (100 sélections) dans le cadre de la tournure cette question.

La présence de tous ces joueurs pose une question aussi vieille que le monde et omnisport, comment dire au revoir à ses légendes ? Effectivement, avec l’essor que connaît le basket français depuis quelques années, de nombreux profils ont émergé et ont naturellement créé de la concurrence.

Ainsi, en sélectionnant ces joueurs, plutôt sur le déclin, pour les Jeux Olympiques, l’équipe de France sera-t-elle plus forte que si ces joueurs n’y avaient pas pris part au détriment de jeunes éléments légitimes d’être présents à Lille puis à Paris.

On pense ici à Sylvain Francisco, Killian Hayes (qui sera normalement écarté durant la préparation), ou encore aux deux nouveaux phénomènes Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr, écartés pour manque d’expérience.

 

Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr (de dos) auraient pu prétendre à une place aux J.O de Paris. Mandatory Credit: Brad Penner-USA TODAY Sports

 

S’il reste difficile de mettre à la cave des légendes et tout ce qu’elles représentent pour la compétition d’une vie, il faudra voir si ces statuts n’affecteront pas le niveau sportif des Bleus.

On pense surtout et malheureusement ici à Evan Fournier, qui n’a joué que 32 matchs sur ses deux dernières saisons de NBA (dont 29 à Detroit dans une équipe absolument pas compétitive) et à Nando de Colo, légèrement sur le déclin (10.9 points, 4.1 passes décisives et 1.9 rebonds en moyenne par matchs cette saison en Betclic ELITE).

Bien qu’il semble nécessaire d’avoir de l’expérience pour un tel rendez-vous, il est toujours difficile de trouver le juste milieu entre expérience et jeunesse. Espérons que les choix de Vincent Collet seront les bons et qu’ils se traduiront par des résultats positifs sur le parquet.

 

La France a-t-elle une chance d’être en or le 11 Août ?

 

On aimerait répondre par oui ou par non à cette question, mais cela n’est malheureusement pas possible.

Il est en revanche possible de constater l’immense adversité qui attend l’Équipe de France sur ces Jeux Olympiques.

Serbie, Grèce, Slovénie (l’une des deux dernières sélections citées ne verra pas Paris) Espagne (si qualification), Allemagne, Australie, Canada, Italie (si qualification) et bien sûr États-Unis, les prétendants ne manqueront pas.

Mauvaise nouvelle pour nos Bleus, toutes les grandes stars de ces sélections ont répondu présentes pour des Jeux attractifs, particulièrement après ceux de Tokyo, il y a trois ans, où le contexte Covid n’avait pas attiré tous les plus grands. L’exemple le plus criant étant celui des américains qui ont formé les Avengers (LeBron James, Stephen Curry, Kawhi Leonard n’ont plus vu les J.O depuis 2012 au mieux) pour cette édition 2024.

Mais derrière eux, il ne faudra pas oublier la Serbie, qui a ramené dans ses valises Nikola Jokić (lui aussi absent en 2021). Il ne faudra pas non plus oublier le Canada qui vient avec une équipe particulièrement séduisante (Jamal Murray, Shai Gilgeous-Alexander, Andrew Wiggins, Lu Dort, Dillon Brooks…), l’Allemagne championne du monde en titre, ou encore la Grèce où Giannis Antetokounmpo a répondu présent (même s’il faudra se défaire de la Slovénie en qualification).

Face à un tel plateau, le chemin sera rude pour l’Équipe de France pour aller au bout, même si cela ne rendrait la victoire que plus belle.

Mais cette équipe nous a habitué à de grands coups au fil des dernières années, comme les succès face à l’Espagne en 2013 et surtout 2014, face à Team USA en 2019 et 2021 ou encore la victoire contre la Slovénie en 2021, qui augurent de belles choses pour ces olympiades. Cette fois, il faudra tout mettre bout à bout pour décrocher l’un des plus beaux titres de l’histoire du sport français.

Mais surtout, il y a de quoi y croire en 2024. Les Bleus accueillent dans leurs rangs un diamant brut que le monde nous envie avec Victor Wembanyama et disposent d’une profondeur d’effectif presque inédite dans l’histoire du basket français (Yabusele, Coulibaly, Lessort, Batum…) qui laisse place à de l’optimisme.

« Il est battu par les flots mais ne sombre pas. », on espère que les Bleus sauront s’inspirer de la devise de la ville hôte de ces Jeux Olympiques afin d’aller plus vite, plus haut et plus fort que jamais auparavant.

Premier élément de réponse ce soir à 21h05. Le match sera diffusé gratuitement sur la TNT sur La Chaîne l’Équipe.