Premier choix de la draft de 1969, au-delà de la star de Football Américain, il aura surtout marqué son époque sur le terrain médiatique…
Orenthal James Simpson est né le 9 Juillet 1947 à San Francisco. Abandonné par son père à l’âge de 5 ans, il fait partie d’une fratrie de 4 enfants et fût élevé par sa mère seule. Atteint de rachitisme et maltraité par d’autres enfants, il n’aura qu’une obsession, réussir comme son idole de Base Ball Willie Mays et être propriétaire d’une maison.
Joueur lycéen plus qu’émérite, ses résultats scolaires l’empêchent d’être recruté par les meilleures universités du pays. Il rejoint le City College de San Francisco où il fera des performances remarquées sur le terrain et, en 1967, il intègre l’université des Trojans de Californie du Sud. Régulièrement diffusé en antenne nationale, il sera sur le devant de la scène pour attirer l’œil d’éventuels recruteurs et jouer chez les professionnels.
Courant le 40 yards Dash en 4 secondes et 5 dixièmes, c’est tout naturellement qu’il sera orienté sur le poste de Running Back. Même débutant, il démarrera la saison 1967 comme titulaire. Ses performances sur le terrain sont exceptionnelles et il emmène son équipe au titre universitaire. Lors de sa 2ème saison, il recevra le Heisman Trophy récompensant le meilleur joueur universitaire et se retrouvera de plus en plus dans la lumière.
Détecté par les Scouts, il sera choisi en 1ère position de la draft le 28 Janvier 1969 par les Buffalo Bills (équipe ayant fini l’exercice précédent avec le pire bilan 1-12-1). Surnommé « The Juice » en raison de ses initiales correspondant à Orange Juice, il traverse ses trois premières saisons avec des performances à la course mais des résultats collectifs catastrophiques. Le changement d’entraîneur en 1972 sera des plus salvateurs pour la franchise et le joueur. Axant son GamePlay plus sur les jeux à la course, O J pourra développer tout son potentiel. En 1973, il devient le premier joueur à courir pour 2003 yards en une seule saison.
Après 11 années à arpenter les terrains, dont 9 avec les Buffalo Bills, il passera les 2 dernières années avec la franchise, dont il est originaire, les San Francisco 49ers. Le joueur finira difficilement sa carrière avec un trouble de la vision suite aux chocs répétés à la tête et une blessure au genou. Très populaire aux Etats-Unis, il se tournera vers la carrière de commentateur sportif et fera des apparitions dans différents films et séries. Notamment, il partagera l’affiche de La Tour Infernale avec Steve McQueen et Paul Newman et sera récurrent dans la série de films des années 80 Y a-t-il un flic pour…
O.J. Simpson, the former football great who was accused of and ultimately acquitted of the brutal 1994 slayings of his ex-wife and her friend, has died, according to his family. He was 76.
"On April 10th, our father, Orenthal James Simpson, succumbed to his battle with cancer. He… pic.twitter.com/hi7DMJ27Ut— Adam Schefter (@AdamSchefter) April 11, 2024
Cependant, l’homme sera beaucoup plus connu par rapport à des affaires extra-sportives qui l’amèneront devant les tribunaux, notamment des violences conjugales en 1989, et surtout la fameuse « Affaire O J Simpson » où l’athlète sera arrêté en 1994, après une course poursuite en voiture avec la police locale. Télévisualisée, comme les américains l’aiment, les finales NBA de 1994 seront même interrompues en plein match 5 pour retransmettre le direct de la poursuite. Il sera arrêté pour le meurtre de son ex-femme, dont il avait divorcé en 1992, et du compagnon de l’époque.
Après un procès ultra-médiatisé et à rebondissement, il est déclaré non coupable du meurtre au pénal suite à un vice de procédure. En 1997, il sera reconnu, pour ces faits, coupable et condamné à verser 33,5 millions de dollars aux plaignants. O J n’en finira pas avec les tribunaux, en 2007, il est arrêté à Las Vegas pour vol, séquestration et agression. Cette fois-ci, il sera condamné à 33 ans de prison ferme. En 2017, après étude de sa libération conditionnelle, il sortira d’incarcération en octobre après 9 ans passés en prison.
Comme beaucoup d’athlètes ayant eu un contexte familial difficile, les cicatrices de l’enfance expliqueront peut-être ses agissements d’adultes. Voulant devenir une star, O J l’aura été dans le sport, le spectacle, les médias et les affaires judiciaires… Les Etats-Unis aiment le sensationnel, O J les aura bien nourri…