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Quelles options pour les Bucks à la Free Agency ?

Romain Balle

NBA – Le marché des agents libres est officiellement ouvert en NBA. Le temps des grandes manœuvres est donc venu. Dans le Wisconsin à Milwaukee, les Bucks veulent continuer d’alimenter leur rêve de titre.

 

Les Bucks sont une équipe qui ne s’est jamais cachée à l’heure du marché des agents libres et qui a généralement bien travaillée durant cette période. À l’aube d’une nouvelle saison décisive pour eux, il faudra à l’affût de bons coups pour eux.

 

Le cœur du projet est immuable

 

Première observation, assez simpliste certes, mais il n’y aura (ou du moins il ne devrait très probablement) pas de grandes manœuvres dans le Sud-Est du Wisconsin cet été.

En effet, les têtes du projet sont là, établies et sous contrat. Le premier, Giannis Antetokounmpo est sous contrat jusqu’en 2028 et l’autre tête d’affiche, Damian Lillard, a lui re-signé un contrat récemment qui le garde chez les Bucks jusqu’en 2027.

De ce point de vue-là, Milwaukee ne cherchera aucun gros poisson et ne sortira pas les gros chèques. Un premier bon point au moment d’aborder la Free Agency.

Damian Lillard restera à Milwaukee l’an prochain. Mandatory Credit: David Banks-USA TODAY Sports

 

En ce qui concerne les « soldats de première garde » comme nous les appellerons joliment (ou pas), les Bucks devraient être relativement tranquille là-aussi.

Tout d’abord, le soldat par excellence Khris Middleton (15.1 points, 5.3 passes décisives en moyenne par matchs cette saison) a re-signé un contrat l’été dernier (environ 30 millions de $ américains l’année) l’amenant jusqu’en 2026 à Milwaukee.

Ensuite, Bobby Portis, remplaçant le plus utilisé cette saison (24.5 minutes de jeu par matchs en moyenne), et véritable mascotte de cette équipe en raison de sa relation particulière avec les supporters, a encore au moins une année de contrat chez les Bucks. Ses 11.3 points et 3.7 rebonds par matchs en moyenne en 2023-2024 aideront une nouvelle fois bien les Bucks.

Enfin, le vétéran mais non moins important Brook Lopez, 36 ans, dispose d’un dernière (belle) année de contrat dans le Wisconsin. Le géant de 2m16 est un véritable maillon fort de tout le système Bucks, tant par sa défense (5.4 rebonds et 2.4 contres par matchs en moyenne la saison dernière) que par sa capacité à enfiler les tirs longue distance (36.6% de réussite en 2023-2024) permettant de libérer les espaces, notamment pour Antetokounmpo, et à poser d’immenses écrans ouvrant là encore le jeu.

Ces cinq joueurs-là, qui représentent tout le cœur du projet de Milwaukee, sont tous sous contrat, ne seront en aucun cas (sauf immense surprise) bougés par les Bucks et sont les cinq joueurs les mieux payés de la franchise. Il n’y a donc pas d’opérations significatives à mener durant l’été pour Jon Horst, manager général de cette équipe.

 

Quelques décisions intéressantes à prendre tout de même

 

Les gros dossiers étant expédiés, il y aura en revanche un peu de travail en ce qui concerne le corps « intermédiaire » du projet. Nous entendons par-là des joueurs qui vont jouer un vrai rôle sans pour autant être des pierres angulaires du projet.

Dans cette catégorie, plusieurs joueurs, importants, sont en fin de contrat et les Bucks auront à prendre des décisions avec eux.

Commençons par évoquer un joueur figurant dans le cinq majeur de Milwaukee l’an dernier dont le contrat est arrivé à terme, Malik Beasley. L’arrière d’1m93 représentait un rouage essentiel du jeu des Bucks en 2023-2024 puisqu’il a démarré 77 matchs de saison régulière jouant en moyenne 29.6 minutes par matchs.

Ses 11.3 points par matchs de moyenne et ses 41% à trois points ont bien aidé sa franchise la saison passée mais lui devrait pouvoir espérer bien plus que les 2 petits millions de dollars que les Bucks lui versaient l’an dernier.

 

Les Bucks pourraient avoir du mal à retenir Malik Beasley (premier plan) cet été. Mandatory Credit: Ed Szczepanski-USA TODAY Sports

 

Agent libre cet été donc, il faudra voir dans un premier temps combien Milwaukee souhaite débourser (si l’on considère qu’ils veulent le ramener, option assez probable) pour son titulaire et espérer qu’une autre équipe ne vienne pas avec une somme délirante que les Bucks ne pourront pas matcher et que Beasley ne pourrait pas refuser.

 

Cas de figure assez similaire avec le vétéran Jae Crowder. Joueur important du système des Bucks l’an dernier (23.1 minutes, 6.2 points et 0.8 interceptions en 50 matchs disputés en 2023-2024) surtout grâce à sa défense, Crowder est un profil recherché par de nombreuses équipes NBA, qui comme les Bucks, sont dans une optique de succès à court-terme.

Sa défense, son adresse longue distance, son expérience ainsi que sa roublardise sont des caractéristiques qui plaisent outre-Atlantique. Payé lui aussi 2 millions de dollars l’an dernier, il est n’est plus sous contrat avec Milwaukee.

Si, contrairement à Beasley, lui ne devrait pas se voir offrir une somme d’argent énorme par n’importe quelle équipe, il pourrait se laisser séduire par un autre projet ce qui obligerait les Bucks à lui trouver un remplaçant sur le marché.

 

Nous pouvons enfin évoquer dans cette catégorie de joueurs Patrick Beverley, bien que son rôle soit plus limité que les joueurs précédent. Arrivé en Février dernier dans le Wisconsin, le vétéran de 35 ans a montré de belles choses au début de son aventure avant de sombrer en Playoffs, avec en conclusion un geste pas franchement héroïque sur les fans des Pacers.

Utilisé environ 20 minutes par matchs derrière Lillard sur ces six derniers mois, il est difficile de savoir quelle est la volonté des Bucks vis-à-vis de Beverley et inversement. Le choix d’un meneur défenseur rugueux au premier tour de la Draft (AJ Johnson) peut aussi laisser penser que les Bucks ne se positionneront pas sur Beverley, qui est lui aussi agent libre, et lui aussi en sortie d’un contrat à deux millions l’année.

 

Le dernier cas à évoquer dans cette partie est assez particulier. Le joueur en question ne joue que très peu, pour ne pas dire jamais, n’a pas un niveau fantastique pour rester correct et va sur ses 32 ans.

Toutes ces informations ne devraient pas laisser de doute quant à l’issue de son aventure chez les Bucks mais ce joueur a la particularité d’être grec et surtout d’être le frère de la superstar des Bucks. Thanasis Antetokounmpo n’a plus de contrat et Milwaukee pourrait bien décider de s’en séparer.

 

Thanasis Antetokounmpo, homme important du vestiaire des Bucks. Mandatory Credit: Vincent Carchietta-USA TODAY Sports

 

Mais la décision repose ici sur un fort critère émotionnel plus que sportif où l’on peut penser que Giannis Antetokounmpo aura son mot à dire. Son apport dans les vestiaire pourrait aussi pousser les Bucks à le reconduire avec un contrat minimum.

Des finances qui ne laissent pas une grande marge de manœuvre

 

Comment enfin évoquer la question d’un stratégie sur le marché des agents libres sans parler de finances. D’autant que dans le cas de Bucks, celles-ci vont avoir une véritable influence.

En effet, pour la saison 2024-2025, les Milwaukee Bucks seront 141 millions de dollars au-dessus du cap salarial selon le New York Times. Par conséquent, avec des finances dans un tel état, les Bucks ne pourront en réalité réaliser que des petits coups (ou alors des transferts). Cela explique notamment pourquoi Malik Beasley pourrait bien poursuivre sa carrière loin du Wisconsin et pourquoi aucun nom intéressant de cette Free Agency ne circule du côté des Bucks.

À cet égard, Milwaukee et Jon Horst devront se contenter de signature d’ajustements avoisinant les contrats à 2 millions l’année. ESPN évoque notamment un intérêt des Bucks pour des joueurs tels que KJ Martin (3.7 points, 2.2 rebonds en moyenne par matchs l’an dernier), Jordan Nwora (7 points, 2.9 rebonds en moyenne l’an dernier) ou Damian Jones (2.7 points, 1.6 rebonds en moyenne l’an dernier).

 

En résumé, avec un corps central déjà bien établi et sous contrat, mais coûteux, les Bucks savent déjà avec quels éléments principaux ils partiront à la chasse à une nouvelle bague en 2025.

Avec un effectif peuplé d’excellents joueurs, il n’y pas le besoin nécessaire de bousculer les grandes lignes. Il sera en revanche intéressant de voir d’abord quel(s) bon(s) coup(s) sentira tout le staff des Bucks dans ce marché des agents libres puis dans quelle mesure les joueurs draftés (en particulier AJ Johnson) seront impliqués l’an prochain.

S’il n’y a pas de gros mouvements à prévoir sur le parquet, on pourrait en revanche attendre des Bucks que ceux-ci arrivent en ce qui concerne leur banc où l’on peine toujours à pleinement s’enthousiasmer devant le choix fait en Janvier dernier…

 

Milwaukee s’avance donc dans un été calme mais qui pourrait avoir son importance dans un futur à moyen terme. À suivre…