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— Brooklyn Nets (@BrooklynNets) April 9, 2023
James Harden de retour au Barclays Center un an après son transfert. A la trade deadline 2022, The Beard avait en effet quitté la « superteam » des Nets pour rejoindre les Sixers. Le début d’un enchaînement de catastrophes à Brooklyn qui a dû se séparer de Kevin Durant et Kyrie Irving en février dernier. C’est deux équipes aux profils et aux ambitions très différentes qui vont donc s’affronter au premier tour.
Auteurs d’une saison solide avec le troisième bilan de la ligue (54 victoires pour 28 défaites), les Sixers abordent ce premier tour avec un statut de favoris. Pas question pour eux de prendre les Nets à la légère, ils doivent absolument dominer la série pour aborder les demi-finales en pleine confiance.
La saison de Philadelphie est dans la continuité de la précédente avec l’épanouissement de l’association Embiid/Harden. Les Sixers disposent peut être du meilleur effectif sous l’aire du Process avec le développement de Tyrese Maxey et l’ajout de role-players solides : PJ Tucker, DeAnthony Melton, Jalen McDaniels. Philadelphie s’est imposé durant la saison comme une des meilleures équipes de la ligue mais reste tout de même un cran en dessous de ses voisins de l’est Milwaukee et Boston.
Le jeu des Sixers se base sur deux piliers : une défense très solide et un duo dévastateur en attaque. Philly dispose en effet du troisième rating défensif de la ligue avec 111 points encaissés par match. La protection de cercle est assurée par Joel Embiid et des défenseurs durs sur l’homme comme Tobias Harris, PJ Tucker et DeAnthony Melton se chargent de couvrir les switchs. Seul bémol la faiblesse défensive du backcourt titulaire Maxey/Harden.
Pour ce qui est de l’attaque, les Sixers ont dans leur effectif les meilleurs scoreur et passeur de la saison régulière en Joel Embiid et James Harden, inédit pour une équipe depuis 1982. Ils excellent sur les attaques placées en pick and roll, pick and pop ou au poste. Tyrese Maxey se charge de punir les équipes en transition avec ses 20 points à 40% de loin. Enfin, tout les joueurs sont adroits au tir, l’équipe dispose de la meilleure réussite à trois points de la ligue avec 39%.
Une équipe avec peu de défauts donc mais pas parfaite. Les Sixers sont souvent prévisibles en attaque et manquent de variété. Ils sont également capables d’avoir quelques trous d’air au sein des matchs et de concéder des runs.
Les Nets ont connu une saison extrêmement instable avec le départ du coach Steve Nash en novembre et le trade de Irving et Durant en février. Le nouvel entraîneur Jacque Vaughn doit improviser avec un effectif chamboulé. Néanmoins, les Nets ont réussi à maintenir leur sixième place grâce à une cohésion d’équipe et l’émergence de Mikal Bridges.
Habitué à une place de role-player depuis le début de sa carrière aux Suns, l’arrière/ailier a explosé offensivement à Brooklyn. Il est passé de 17 à 26 points de moyenne en maintenant ses pourcentages de réussite et son excellente défense. L’attaque de Brooklyn s’articule autour de lui avec beaucoup de mouvements de balle.
L’effectif est en effet composé de beaucoup de joueurs extérieurs, des arrières ailiers de grande taille et très polyvalents : Royce O’Neal, Dorian Finney-Smith, Cam Johnson, Spencer Dinwiddie. En l’absence de vrai meneur c’est ce dernier qui assure la distribution, un rôle auquel il s’est bien habitué. Chaque joueur peut pénétrer, tirer à trois points et faire tourner la balle.
Brooklyn dispose également d’une arme offensive destructrice mais très irrégulière : Cam Thomas. Le sophomore est le plus jeune joueur à avoir enchaîner trois matchs à 40 points cette saison, il a également marqué 46 points lors de la dernière journée contre Philadelphie. Il peut s’enflammer sur certain matchs mais est parfois irrégulier et manque de défense.
Enfin Brooklyn dispose d’une défense solide avec le dixième rating de la ligue. Tout ces joueurs polyvalents sont capables de switcher sur n’importe quel poste. Néanmoins ils ne disposent que de Nic Claxton comme vrai joueur intérieur. Le pivot a fait d’énormes progrès en défense et tourne à 12,6 points, 9 rebonds et 2,5 contres de moyenne par match. Néanmoins, il sera difficile pour lui de défendre seul Joel Embiid.
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Cette question risque de se poser pour chaque équipe qui affrontera Philadelphie en play-offs. Le pivot des Sixers est le favori pour le titre de MVP et est tout simplement indéfendable. Sa puissance couplée à sa technique et sa mobilité lui permettent de socrer de n’importe quelle manière : pénétration, step-backs, mid-range, finitions à l’arceau…
En deux confrontation cette saison, Joel tourne à 32 points et 12 rebonds de moyenne contre les Nets. Aucune équipe ne peut réellement l’empêcher de scorer, mais Brooklyn a des armes pour tenter de le limiter. Claxton est un bon protecteur de cercle mais doit absolument être aidé par des ailiers comme Bridges ou O’neal pour empêcher les un contre un.
Cela pose un dilemme car il faudra laisser des joueurs comme Harden, Maxey ou Tucker ouverts sur certaines actions. L’issu de la série dépend beaucoup de ces joueurs, notamment de la capacité de Harden à s’adapter au jeu. Le meneur devra varier ses décisions et être capable de scorer quand il en a l’occasion.
Pour l’équipe de TFA les Sixers devraient s’imposer 4-1 ou 4-2. L’issu de la série dépend de la capacité des coéquipiers de Embiid à assurer le scoring lorsque ce dernier sera ciblé en attaque. Les Nets sont une équipe en construction avec beaucoup de chose à prouver, Philly ne peut pas se permettre de les sous-estimer.
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