Les New Orleans Pelicans n’auront jamais réussi à passer plus de 100 points à cette excellente défense d’Oklahoma City sur toute la série. 92, 85 puis 89 points, cela aura sûrement couté la série à la franchise de Louisiane.
À première vue vraisemblablement pas. Zion Williamson, figure principale de ce projet, a été prolongé pour 5 ans l’an dernier. Tous les jeunes joueurs prometteurs, et d’ores et déjà bons, sont sous contrat pour l’année prochaine, voire plus.
Que ce soit Herb Jones (53M de $ jusque 2027), Trey Murphy III (dernière année de contrat rookie l’an prochain), Dyson Daniels (deux années de contrat rookie restantes), Jose Alvarado (dernière année de contrat l’an prochain), ou encore Jordan Hawkins (trois années de contrat rookie restantes).
Les bases sont donc posées, avec des joueurs performants, il n’y a donc pas de raison apparente à ce que les Pelicans opèrent un virage à 180° dans un futur proche.
Herb Jones, élément prometteur des Pelicans. Mandatory Credit: Larry Robinson-USA TODAY Sports
De plus, sur le plan sportif, cette équipe de New Orleans est en constante progression en termes des matchs gagnés depuis maintenant 4 saisons consécutives (30 victoires en 2019-2020 puis 31, 36, 42 et enfin 49 cette saison). S’il peut y avoir l’impression que la Nouvelle-Orléans a laissé certaines belles occasions les dernières saisons en raison des blessures répétées de Zion Williamson ou Brandon Ingram, factuellement ils progressent.
Enfin, même si le front office des Pelicans avait la volonté de changer de projet, il en serait probablement incapable du fait de l’état des finances de la franchise. En effet, New Orleans est à un pas de payer la « luxury tax » qui sanctionne le dépassement du cap salarial. Cela veut donc dire qu’il y a très très peu d’argent disponible pour la période des agents libres cet été.
Il ne faut pas non plus oublier le contrat de C.J McCollum à environ 30 millions l’année sur deux ans restants. La seule arme dont dispose Trajan Longdon, manager général, cet été est la « midlevel exception » de 12.9 millions de $. S’il veut tout bousculer cela ne peut que passer par un ou des transferts.
Une « midlevel exception » qui devrait normalement concerner le poste de pivot.
Effectivement, c’est très probablement sur la question du poste 5 que va grandement reposer la période des agents libres pour New Orleans. Ils disposent donc de cette exception à 12.9M $ l’année, mais sur qui sera-t-elle utilisée ?
Les Pelicans ont-ils envie de rempiler avec Jonas Valančiūnas, 12.2 points et 8.8 rebonds (pire total depuis 2018-19 au rebond) en moyenne par matchs cette saison, mais âgé de 31 ans et peu mobile (les Pelicans disposaient aussi du 7ème pire pourcentage de tirs adverse proche du cercle cette saison selon Second Spectrum) ? Probable mais pas certain.
La Nouvelle-Orléans ne se gênera pas d’aller regarder ailleurs, où deux noms émergent pour le poste cet été. D’abord Nic Claxton, prometteur pivot des Nets, excellent défenseur et doté d’une mobilité impressionnante. Il est en revanche lui complètement incapable de shooter à trois points. Dans une équipe où le meilleur joueur n’excelle franchement pas à trois points, les Pelicans ne voudront peut-être pas trop affecter leur spacing.
Jonas Valanciunas rempilera-t-il avec les Pelicans ? Mandatory Credit: Matt Bush-USA TODAY Sports
Enfin dernière option crédible, Isaiah Hartenstein. Avec 7.8 points et 8.3 en moyenne par matchs cette année avec les Knicks, il pourrait tenter Longdon de le recruter. Comme Claxton, lui aussi est incapable de tirer à trois points au contraire du lithuanien qui tourne à 34% à longue distance en carrière.
Mais les dirigeants des Pelicans pourraient aussi se tourner vers la Draft pour répondre à cette problématique. Avec potentiellement deux choix au premier tour (les Pelicans ont jusqu’au 1er Juin pour décider s’ils utilisent le premier tour des Lakers cette année ou l’an prochain), New Orleans pourrait se focaliser sur le choix d’un pivot à la Draft.
Là-encore, les Louisianais ont aussi l’option d’un transfert pour acquérir un pivot mais cela induit naturellement de devoir se séparer d’une autre pièce de l’effectif.
Enfin il convient aussi de mentionner la situation de Brandon Ingram. Il sera éligible cet été à une prolongation « max » de 208M de $ sur 4 ans. Mais cette négociation devrait être relativement paisible pour les Pelicans. Lui qui n’est âgé que de 26 ans et qui n’a jamais été autant précis au tir à deux points que cette saison (53%).
En conclusion, cette élimination sèche en quatre matchs face à Oklahoma City peut être difficile à avaler et vue comme une déception, mais il n’y a pour le moment pas le feu à New Orleans. Entre jeunes joueurs bien développés et stars sous contrat, les bases du projet semblent être solides. Il ne reste désormais plus qu’à Williamson, Ingram et consorts de ne plus se blesser.
© Darren Yamashita-USA TODAY Sports