



Après avoir frôlé le titre avec Indiana, le pivot signe un contrat de 108,9 millions de dollars avec Milwaukee et promet d’utiliser son expérience des finales comme carburant pour ramener les Bucks au sommet de la NBA.
Myles Turner, désormais sous le maillot des Milwaukee Bucks, assure que s’être approché si près d’un titre la saison dernière l’a rendu encore plus déterminé à remporter un championnat. Le pivot a fait un choix audacieux en quittant les Indiana Pacers durant la free agency pour s’engager avec Milwaukee sur un contrat de quatre ans et 108,9 millions de dollars. Ironie du sort, les Bucks avaient été éliminés par les Pacers au premier tour des playoffs lors des deux dernières saisons.
Mais le changement de franchise n’a en rien modifié ses ambitions.
« Pendant des années, cela paraissait lointain, inaccessible », a confié Turner. « Maintenant que je sais ce que ça fait d’être si proche, cela me motive encore plus. »
Le pivot souligne également que le passé glorieux de Milwaukee — champion NBA en 2021 — a pesé dans sa décision. Parmi les champions encore présents dans l’effectif figurent Giannis Antetokounmpo, Bobby Portis et Thanasis Antetokounmpo.
« Être dans une organisation qui a déjà gagné aide à comprendre leur mentalité et ce qu’ils veulent reconquérir. Le fait de partager la même mentalité compte énormément », a-t-il ajouté.
L’arrivée de Myles Turner s’inscrit dans la stratégie des Bucks visant à rajeunir et dynamiser un effectif marqué par trois éliminations consécutives dès le premier tour des playoffs. Giannis Antetokounmpo s’est montré particulièrement enthousiaste à l’idée d’évoluer avec lui :
« Je suis vraiment très excité qu’il rejoigne l’équipe », a déclaré le double MVP. « C’est un des pivots avec lesquels je pense pouvoir le mieux m’entendre. Il apporte de la profondeur, c’est l’un des meilleurs intérieurs de la ligue : il peut tirer, attaquer avec la balle, défendre fort, et c’est un gars exemplaire dans le vestiaire. Je pense que c’est un excellent recrutement des Bucks. »
Pour boucler ce contrat, Milwaukee a dû libérer de l’espace dans sa masse salariale, notamment en coupant Damian Lillard, sept fois membre des All-NBA Teams, et en appliquant la stretch provision pour étaler le paiement de plus de 20 millions de dollars sur cinq saisons. Lillard, victime d’une rupture du tendon d’Achille lors des derniers playoffs, ne devrait pas rejouer cette saison.
Le directeur général Jon Horst estime que le sacrifice en valait la peine :
« Myles figurait tout en haut de notre liste depuis longtemps. Il correspond parfaitement à notre vision par son âge, son style et sa progression. »
Turner, qui a passé dix saisons à Indiana, a appris la proposition des Bucks alors qu’il était en vacances à Hawaï.
« C’est un sentiment doux-amer », a-t-il confié. « On se bat aux côtés de ces gars, ils deviennent des frères. Et puis un jour, tu réalises que c’était ton dernier voyage en bus, ton dernier repas avec eux. Mais c’est le business, et j’ai appris à l’accepter. »
Bien qu’il n’ait jamais été sélectionné pour le All-Star Game, Myles Turner s’est imposé comme un pivot moderne, capable de protéger le cercle et d’espacer le jeu avec son tir à trois points — un profil idéal pour succéder à Brook Lopez, parti aux Los Angeles Clippers après sept saisons à Milwaukee.
Âgé de 29 ans, Turner est huit ans plus jeune que Lopez et a déjà mené la NBA au nombre de contres à deux reprises. Il affiche en carrière des moyennes de 14,1 points et 6,8 rebonds par match, et sort d’une saison à 15,6 points et 156 tirs à trois points réussis, un record personnel.
Le coach Doc Rivers compte exploiter davantage le potentiel offensif de son nouveau pivot :
« Nous voulons qu’il tire encore plus à trois points », a expliqué Rivers. « Myles s’est beaucoup amélioré sur les mismatches : quand une équipe défend avec un petit sur lui, il peut aller au cercle et punir. C’est une arme que nous voulons utiliser. »
Rivers souhaite également l’impliquer davantage au poste haut, en tant que passeur, un rôle qu’il avait déjà bien assumé chez les Pacers.
« Je pense que certaines facettes de mon jeu pourront mieux s’exprimer maintenant », a confié Turner. « On va peut-être me demander plus que ce qu’on attendait de moi auparavant. »
Le succès de la saison des Bucks pourrait bien dépendre de sa capacité à livrer ce qu’on attend de lui.
« Au fond, Myles veut gagner plus que tout », a conclu le GM Jon Horst. « Il a goûté à ça et veut aller jusqu’au bout. Il a choisi Milwaukee parce qu’il croit que c’est ici qu’il pourra le faire. »