À une époque où le rythme des matchs s’accélère et où la gestion des superstars devient une priorité, voir un joueur disputer l’intégralité des 82 rencontres de la saison régulière relève désormais de l’exception. Autrefois, des légendes comme Michael Jordan et Kobe Bryant faisaient de cette régularité un standard. Aujourd’hui, les franchises privilégient une approche plus prudente, limitant le temps de jeu des stars pour minimiser les risques de blessure, en particulier lors des séries de matchs en back-to-back.
Face à cette évolution, la NBA surveille de près les absences des joueurs majeurs et exige des justifications crédibles de la part des équipes. Une règle impose désormais aux joueurs de participer à au moins 65 rencontres pour être éligibles aux distinctions individuelles et aux sélections dans les équipes types de la saison.
Si certaines exceptions existent encore, telles que Mikal Bridges, auteur d’une série impressionnante de saisons complètes en carrière, elles restent rares. Toutefois, certains grands noms n’ont pas seulement joué l’intégralité de la saison régulière, mais ont également été sacrés MVP. Retour sur ces joueurs d’exception.
Kobe Bryant est le dernier à avoir accompli cet exploit. La légende des Lakers a remporté son unique trophée de MVP lors de la saison 2007-08, conclue par une défaite en Finales face aux Boston Celtics. Avec des moyennes de 28,3 points, 6,3 rebonds, 5,4 passes et 1,8 interception, Kobe a été sacré tout en disputant l’intégralité des 82 matchs. L’année suivante, celui-ci a de nouveau joué tous les matchs de la saison régulière. Bien qu’un second MVP lui ait échappé, Bryant a pris sa revanche sur les Celtics en remportant le titre NBA.
Joueur au tempérament bouillant et à l’intensité légendaire, Kevin Garnett a enchaîné deux saisons consécutives sans manquer un seul match. Lors de la seconde, Big Ticket a été sacré MVP grâce à des statistiques impressionnantes : 24,2 points, 13,9 rebonds et 2,2 contres par match. Sur ses 20 années de carrière, Garnett a disputé trois saisons complètes à 82 matchs, et, lors de trois autres, Garnett n’a manqué qu’une seule rencontre. Une régularité exemplaire pour un joueur aussi physique.
Rival de Garnett au poste d’ailier fort, Tim Duncan évoluait dans un registre bien différent. Discret, méthodique et d’une efficacité redoutable, Duncan a incarné l’âme des Spurs pendant deux décennies. Sacré MVP à deux reprises consécutives, le triple MVP des fianles a disputé l’intégralité des matchs lors de son premier sacre en 2001-02. Cette saison-là, Duncan a affiché des moyennes de 25,5 points, 12,7 rebonds, 3,7 passes et 2,5 contres. L’année suivante, bien que celui-ci ait conservé son titre de MVP, Timmy a tout de même manqué un match.
Sans surprise, Michael Jordan figure dans cette liste. Ce qui impressionne, c’est que MJ a réalisé cet exploit à quatre reprises lors de ses cinq saisons de MVP, un record partagé avec un autre joueur. Autre fait marquant : lors de chacune de ces saisons, « His Airness » a également terminé meilleur scoreur de la ligue. Une domination absolue, tant sur le plan individuel que collectif.
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Surnommé « The Mailman », Karl Malone s’est imposé comme l’un des intérieurs les plus dominants de son époque. Malone a mené le Jazz à ses deux seules Finales NBA, tout en remportant deux trophées de MVP. Son premier sacre, en 1996-97, s’est accompagné d’une saison complète, avec 27,4 points, 9,9 rebonds et 4,5 passes en disputant l’ensemble des 82 matchs.
Icône des Celtics et de la NBA des années 1980, Larry Bird a empilé les distinctions individuelles et collectives. Bird reste le dernier joueur à avoir remporté trois MVP consécutifs. Son troisième sacre, en 1985-86, s’est accompagné d’une saison pleine, ponctuée par des moyennes de 25,8 points, 9,8 rebonds et 6,8 passes.
Longtemps détenteur du record de points en carrière (avant d’être dépassé par LeBron James), Kareem Abdul-Jabbar reste le joueur le plus titré en tant que MVP, avec six distinctions. Parmi ces six saisons, quatre ont été disputées sans manquer un seul match, consolidant ainsi son statut de légende absolue du basket.
Crédit photo : Brace Hemmelgarn-USA TODAY Sports
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